l

 :

Tirer profit du temps libre. Se décaller.

Dormir, prendre un petit déjeuner.

Retourner se coucher ; lire.

Amadouer le miroir ; aimer être dans sa salle de bain.

Nous faire quelque chose à manger. Simple.

Couper du tissu ; coudre jusu'au bout.

Discuter avec les hommes de ma vie; jouer aux cartes dehors sous l'olivier.

Regarder les boules de lumière solaire dans l'unique arbre ; respirer l'air chaud , écouter le silence, paradoxe en ville.

Faire la paix... .pas la guerre des mots durs.

Lire un roman noir par an  ; n'en faire le constat que maintenant Que chaque année , vers la fin de l'année scolaire  apparait le besoin de plonger dans un roman policier qui tient en haleine, qui m'envoie en Amérique cotoyer des bourrus mal rasés au langage de séries américaines.

 James Elroy cette fois : Le Dalhia noir acheté il ya déjà quelques années et laissé sur l'étagère dans l'attende de .

J'ai beaucoup aimé ; j'ai cheminé entre bonheur de lecture et observation de l'écriture. Comment l'intrigue se ficelait , les personnages s'imbriquaient...

C'est bien conçu. Effectivement un très bon roman policier.

Dieu sait pourtant si depuis toute petite dans le jardin au Surand , j'ai pu observer ces fleurs et savoir que je ne les trouve pas belles !

Peut être que noires elles ont plus de charmes ?

Difficile de dire quel auteur j'aime le plus.

Difficile de dire quel chanteur j'aime le plus. Ou quel peintre ; Ou quel film . ou quel plat préféré . Ou quelle voiture. ou quel styliste. ou quel. Bref.

Force de loi : pourquoi préférer quand il y a du bon partout. ?

Je peux toutefois dire ce que je n'aime franchement pas. Sardou , Aznavour , les tripes et coeurs de canard. le land art les films de/avec stallone. Les DS de l'ancien temps ; Belle du Seigneur.

Mais partageant la vie de l'Homme le plus ordonné de la planète , il me prend depuis deux ou trois ans l'envie de ranger ma bibliothèque par...ordre alphabétique : j'ose à peine le dire mais force est de constater que je pointe à l'occasion  les auteurs que j'achète le plus depuis toujours.

Soit , Jean Paul Sartre , Zola , Balzac, Camus et Modiano.

Incroyable !

Il est des incontournables qui font la culture personnelle. Parents , on voudrait que ses enfants perçoivent cette chance de voir des classiques : la chose n'est pas aisée mais hier les miens ont rit devant un film très vieux , un film très muet , en noir et blanc , the film s'il en est : Les temps modernes.

  IUne bonne entrée en matière pour qu'ils connaissent Charly Chaplin. mais pas que .

Ils ne savent rien de l'indutrialisation , encore moins du travail à la chaine.

Ils ne savent rien de cette époque et il faut expliquer ce qu'est le communisme ! Signe des temps.!

J'avais 10 ans et c'est comme si j'étais née avec Marx et Staline ! Arlette et Robert Hue.

Ils ont dix ans , ils ne connaissent rien de ce partage du monde entre gauche et droite, capitalisme et communisme. Ils vivnet à l'heure du Front Nationale et Marine Lepen est devenue une possibilité politique alors que c'est; selon, moi en plus d'un danger, une prochaine erreur tactique

Pour en revenir à la réussite du film, force est de lui faire partager l'affiche avec l'héroine :

Marion Pauline Goddard Levy, dite Paulette Goddard.

( préssentie pour Autant en emporte le vent , je me isais bien qu'elle avait quelque chose de Vivien Leigh...)

(Commentaire de l'Homme ;: "faut dire que les femmes à l'époque avaient quelque chose que vous n'avez plus.." hum !.)

J'ai six ans et demi.. Je vais entrer au CP à la Roue B.

On ne savait pas trop qui décidait du A ou du B. Nos copains allaient devenir nos rivaux derrière un rideau d'arbres pour cinq ans quand nous avions joué dans la même cour depuis tous petits.

J'avais détesté mon école maternelle en première année. détesté la couleur du ruban brodé sur ma blouse ; détesté mettre des chaussons pour entrer dans la classe ; détesté ma maîtresse ; détesté m'asseoir sur le banc devant la porte pour attendre les mamans..

Puis plus grande , la maîtresse s'est appelé comme moi, elle était jeune. J'ai mieux aimé l'école.

Fin juin, nous sommes partis à pieds visiter notre future école. Tout cela est loin. : je me souviens des toilettes et d'avoir passé un bout d'après midi assise en tailleur parterre. A la fin de la journée , on nous a offert un livre : Le carnaval d' Arlequin.. Je ne savais pas encore lire mais je me suis souvent raconté des histoires de lunes et de comètes , d' étoiles filantes et de libellules en tournant les pages de ce livre.

On m'avait donné à voir un peintre :  Miro. ma première expérience de l'art..

J'avais 6 ans , j'allais aimer aller à l'école ; et je faisais pour la première fois toute seule l'expérience artistique du Beau.

A la maison , pas de chat.

Dommage: Leur beauté, leur mouvement félin qui vient vous tourner autour des jambes, des yeux pointus.

Où je travaille , les livres perdent du terrain. : ils se transforment en objet de décoration. Parce q'ils seraient vieux, personne n'aurait l'envie de les ouvrir , encore moins de les emprunter. la documentation en fait des murs, et l'autre jour en m'adossant , je me suis appuyée sur Colette.

Chéri toute jeune , m'était tombé des mains ; Claudine ne m'avait jamais intéressée ; j'y voyais les aventures de Lisette ou autre Fifi brindassier de l'âge de mes tantes 

Puis Marie Trintignant mourut toute encore empreinte de son rôle de la célèbre écrivain ; son dernier film retraçait la vie de Colette  je décidai de faire lire Le Blé en herbe en classe : une histoire d'amour , d'adolescents, la mer, la plage, les vacances , une belle dame blanche.

Je dus de ce fait le lire ; pour au moins pouvoir en parler. .J'aimai;

Je lus aussi Sido. Je perçus alors une écriture qui me toucha ; difficile mais essentielle ; fleurant bon, précieuse mais sans fioritures.

 il y a quelques jours , posant la main sur La Chatte , je pris le vieux bouquin, le fourrai dans mon sac , "tiens et si je lisais ça ?"

Une journée.

Une journée de lecture pour retrouver les odeurs de jardin.  Pour lire du rien, puisqu'il n'est question que de couple, de jeunes gens et d'un chat. D'un mariage râté..

J'ai pensé à un frère de l' Aurélien de mes 20 ans. J'ai pensé Mrrououttt..
Le plus grand bien !

" Ill parlait à la chatte qui, l’œil vide et doré, atteint par l’odeur démesurée des héliotropes, entrouvrait la bouche, et manifestait la nauséeuse extase du fauve soumis aux parfums outranciers..
Elle goûta une herbe pour se remettre, écouta les voix, se frotta le museau aux dures brindilles des troènes taillés. Mais elle ne se livra à aucune exubérance, nulle gaité irresponsable, et elle marche noblement sous le petit nimbe d’argent qui l’enserrait de toutes parts."

Acheter le livre et se dire, " je vais aimer".

Parce que des livres de coeur , j'en ai lus à la pelle :  le Coeur cousu , Coeur d'encre , L'arracahe _coeur. Je les ai tous lus . Aimé.s.

Puis Jacques.. le premier homme de vie . mon père.

Le grand Coeur attendait dans la bibliothèque.. Il trône maintenant à la tête du lit. 

Le temps passe, les souvenirs s'enfilent comme des perles : je me suis fait un beau collier.

Fut un temps où je les partageais ici  ; puis plus. Parce que parvenue au bout d'e quelque chose.

 Depuis peu , me viennent des bouts de phrases , des bons mots , des envies de coucher sur le papier des pistes qui n'en sont finalement pas puisqu 'oubliées, pas retranscrites.

Je croyais avoir besoin de papier. Je me disais qu'il me fallait juste du temps pour ouvrir mes petits carnets.

Pas le moindre mot.

Ici , il a suffi de changer deux trois caractères, une couleur , et me voilà de retour à la maison.

Les feuilles sont encore là, même si parfois sur un coup de vent , il en pleut. La ville prend des airs de tapis moelleux.

Il a tant plu depuis des mois qu'une ligne moussue souligne le bas des maisons.

En marchant côté Grézan, quelques pousses vertes se glissent entre deux bordures de trottoirs.

De mémoire de Minois , on n'a jamais vu ça...